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Le blog de Melle TOC'APLUME
10 juin 2012

La semaine de TOC - 4 au 8 juin 2012

 

Lundi

 

Mon fils a cassé le carreau de la gardienne avec sa balle de tennis. Elle n’était pas encore rentrée de week-end. J’imagine sa tête en arrivant. Malgré le mot glissé sous sa porte dans lequel nous lui présentons nos plus plates excuses, je rase les murs en attendant que sa fenêtre soit réparée.

 

Mardi

Prise de tête au bureau avec un gars plutôt sympathique au demeurant quand on ne bosse pas avec lui en direct. Il adopte la plupart du temps l’attitude du mal aimable avec parfois option casque sur la tête pour être certain que personne ne va venir le solliciter. Pas de chance, la personne avec qui je travaille habituellement est en vacances, donc obligée de traiter avec lui. Je sens que la semaine va être pénible, même pour une fille de bonne composition comme moi !

 

Mercredi

J’ai fait un essai dans un atelier d’écriture. Depuis 2 ans, je n’en fréquentais plus. Quand il a fallu lire mon texte devant les dix paires d’yeux d’inconnus qui jaugeaient « la nouvelle », j’ai débité les quelques lignes à toute vitesse avec une voix chevrotante… L’HORREUR !

Doute sur la qualité de mon travail ? Timidité ? Manque de confiance en moi ? Oh, vous me mettrez un Kg de chaque ! Je sais, c'est grave Dr mais le traitement est long...

 

Jeudi

Ma fille a pleuré en classe parce qu’elle n’est pas certaine de pouvoir rester dans le lycée élitiste qu’elle fréquente. Entre la troisième et la seconde, il ne garde que 28 à 30% des élèves. On comprend aisément les 100% de réussite au Bac. Elle est un peu stressée du coup en ce moment.

Nous, en parents plein de bon sens, on lui a dit :

- « Tu ne peux pas te mettre à pleurer en classe pour ça. Il faut que tu donnes une image de toi plus sereine »

Ce a quoi, elle a répondu :

« Mais comment veux-tu que je sois sereine, personne ne l’est dans cette famille ! »

Et TOC !! Prends-toi ça dans les dents

 

Vendredi

J’ai décidé de partager avec vous le texte de mercredi soir.

Contraintes : thème de la forêt en ¼ d’heure

 

Elle entra dans cette forêt mi sombre mi éclairée. Le soleil timidement se frayait un chemin entre les branches des arbres. A l’horizon, du vert, du marron, des formes presque humaines, comme des silhouettes. Des troncs, puis de grands bras tendus tantôt vers le bas tantôt vers le haut comme pour implorer les Dieux.

Elle avançait apeurée par cette ambiance intimidante. Pourtant, tous ses sens en éveil l’invitaient à la confiance. Au fond d’elle-même, elle sentait que rien ne pourrait lui arriver, ici et maintenant. Les éléments étaient très présents et l’air qu’elle fendait semblait la caresser pour la rassurer. Au loin, elle entendait un cours d’eau qui jouait une douce musique conférant à l’endroit une atmosphère apaisante.

Ce chemin, elle l’avait emprunté des dizaines de fois, petite, mais jamais elle n’avait ressentie une telle quiétude. Elle avait décidé de venir seule aujourd’hui, comme un pèlerinage. Elle en avait besoin. Cette forêt était emplie de trésors, de souvenirs. Elle était intimidée. Tant de temps s’était écoulé depuis son dernier passage. Sa perception avait changé. Elle-même avait grandi.

Ce chemin, c’était celui de l’insouciance, des goûters de pain avec une barre de chocolat, de chants à tue-tête, de parties de cache-cache derrières les arbres. Car à l’époque, elle les connaissait tous. Elle leur donnait un prénom et chaque jour les saluait d’une révérence comme s’ils eurent été de grands dignitaires.

C’était le bon temps, le temps de l’enfance dans cette forêt de Pré-Aux-Monts. Elle adorait son odeur, lorsque les pas soulèvent légèrement les feuilles pour laisser s’exhaler cette odeur de terre. Elle pensait avoir tout oublié, mais non. Les images affluaient dans sa tête et se superposaient, créant le film des meilleurs moments vécus ici.

C’était la bonne époque,  son père et sa mère étaient encore en vie. Le sourire de sa mère qui l’attendait derrière la porte, les bras de son père qui l’entouraient le soir lorsqu’il rentrait du travail. Tout était si loin maintenant. Ce qu’il restait, cette forêt, ses souvenirs et une maison au bout du chemin qu’elle ne se résignait pas à vendre. Elle avait besoin de garder un lien avec cette forêt, patrimoine de son enfance. Ces arbres l’avaient vue grandir, elle les avaient vus vieillir. Elle avait embrassé son premier amoureux ici. Pour elle, pas de plus merveilleux endroits.

 

 

Fin de la semaine de TOC' (Trouble Obsessionnel Compulsif - le mien, l'écriture)

 

Bisounettes a tutti, et à dimanche prochain !

 

 

 

 

 

 

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