Melle TOC'APLUME, fan de Johnny Hallyday ?

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Lundi matin, je me baladais sur l’avenue, non pas le cœur ouvert à l’inconnu (déjà fait par Joe Dassin) mais le cœur lourd de penser que notre Jojo national est mal en point. Bien décidée à en savoir plus, je monte dans un taxi conduit par un afro américain. Je lui parle dans mon meilleur anglais - j’ai dit « mon meilleur », je n’ai pas dit que c’était le meilleur ! 

- « I am French, I would like to visit Johnny. Do you know where he’s staying ? »

Là, gros blanc, si je puis m’exprimer ainsi. Un sourire apparaît enfin sur ses lèvres, celui que nous envions tous aux américains, façon pub pour les dentifrices ! Super, il sait de qui je parle. Je m’installe au fond du siège, rassurée. Il me tarde de savoir la vérité sur l’état de santé de Johnny parce qu’en France, pour nous faire trembler, les journalistes sont prêts à lui mettre le pied gauche dans la tombe. Je crains que ça ne lui porte pas bonheur… Tout un symbole notre Johnny, l’idole des jeunes et des moins jeunes aussi. En plus, mes voisins Robert. P et Kristen. S aimeraient bien savoir si Jojo va pouvoir assurer le concert à Bercy en février prochain. Pour Noël, ils se sont offerts le pack VIP. La totale : accueil personnalisé comme les stars, dîner avant le spectacle, les meilleures places, un petit verre de l’amitié sans oublier le petit cadeau souvenir. Tout ça pour quand même 789,36€. Pour le prix, il pensait même rencontrer Johnny, mais ce n’est pas inclus. Ah mais quand même, ça vaut le coup, c’est sa dernière tournée. Quoique si c’est comme la dernière de Charles Aznavour qui dure depuis 8 ans ! Prévoyants, Robert et Kristen ont prix l’assurance annulation à 20€. Je n’ai pas osé leur demander si c’était une assurance annulation pour eux ou pour Johnny. Tout à coup, le taxi driver (eh oui l’anglais, ça me gagne !) me tire de mes pensées.

- « Look ! Look ! This is Johnny’s place!! Johnny Deep and his beautiful French woman live here »

Je regarde la grille en fer surveillée par un grand gaillard, puis je me tourne vers le chauffeur, complètement abasourdie. Pourtant en d’autres occasions, j’aurais adoré rencontré Johnny Deep ! Il est assez canon. Bon passons, je suis pressée.

– « No ! Not this Johnny ! Another one. Johnny Hallyday. A French guy who sings. He is in an hospital in

Los Angeles

. Do you know ? »

Il me regarde, réfléchit un moment.

- « Ohhh..........yes, an old one and he’s here with his daughter, a tall blond girl ? »

Bon, je n’ai pas le temps de lui expliquer que ce n’est pas sa fille. Je lui répond que c’est bien lui et que je dois y aller tout de suite (je vous épargne la traduction). Après encore 30 minutes, on s’arrête devant un bâtiment qui ressemble à un hôpital. Bon on est aux US, le bâtiment ressemble à une maxi ville Lego mais c’est bien là.  Je rentre et demande la chambre de Johnny Hallyday. Sans me jeter un cil l’infirmière m’annonce froidement que les visites sont terminées et qu’il faut revenir demain. Je suis complètement hystérique mais comme je n’ai pas le vocabulaire approprié à la situation, je me calme assez rapidement. Je réfléchis au moyen de forcer le barrage du cerbère. Je pourrais me déguiser en infirmière, ou en livreur de pizzas. Il doit aimer ça les pizzas, johnny. J’étais perdue dans mes pensées lorsque soudain, j’aperçois Nikos Aliagas.

- « Alors, comment va Johnny ? »

- « Excusez-moi, je suis pressé, je vais à l’aéroport, j’ai un avion pour Paris »

- « Super, moi aussi, je retourne à l’aéroport, on peut y aller ensemble ! »

C’est comme ça que j’ai fait la connaissance de Nikos. Grâce à lui, j’ai appris que Johnny allait mieux et qu’il serait très bientôt sur pieds. Je le savais, c’est Un roc notre Jojo ! Au retour, c’est chouette, j’étais assise à côté de Nikos dans l’avion et je crois qu’il m’a trouvée sympa. La preuve, il a même accepté de me donner son numéro de portable. Il est vraiment cool. Du coup, ce matin, j’ai appelé pour l’inviter à prendre un café. Je suis tombée sur quelqu’un qui m’a dit que je devais faire une erreur. Est-ce que j’aurais mal noté son numéro ?

Melle TOC’APLUME

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